Smartphone parmi les plus utilisés au monde, Le Blackberry voit certains de ses services restreints. Plus de messagerie instantanée, de mails et de navigation sur internet. L'autorité de régulation des télécommunication des Émirats Arabe Unis (TRA) a pris cette décision le 1 août et la sanction prendra effet le 11 octobre. Ils jugent que le téléphone de Research in motion (RIM) porte atteinte à la sécurité de leurs nations.

La cote de popularité du Blackberry aux Émirats avec 500 000 utilisateurs est dangereuse selon le TRA pour la sécurité du pays, « Le téléphone permet aux individus de commettre des violations sans risque de poursuites, ce qui pourrait aboutir à des implications dangereuses pour la sécurité nationale, judiciaire et sociale. » A la différence des autres téléphones (Iphone...), le Blackberry dispose d'un cryptage des données de haute qualité. Les serveurs se situent d'ailleurs au Canada et Royaume-Uni. Impossible donc pour ces pays d'intercepter des communications – tel les réseaux terroristes - qui se révèleraient potentiellement dangereuses pour la sécurité des habitants. L’Arabie Saoudite, avec ses 700 000 utilisateurs, a emboité le pas des Émirats, pendant que le Koweït songe à une action similaire.

Malgré la raison officielle de lutte contre le terrorisme, Reporter Sans Frontière rappelle que les Émirats ont censuré une grève contre le prix trop élevé de l'essence. L'auteur a utilisé Blackberry Messenger en mentionnant son code pin. Ainsi il a été retrouvé. Le portable de RIM par conséquent entrave la surveillance excessive dans ces pays.

Cette qualité de cryptage en fait un outil utilisé à l'armée, où il est préférable pour des raisons de confidentialité d'éviter toute captation. Ceci explique aussi pourquoi le Blackberry s'achète d'abord pour des raisons professionnelles, les entreprises veulent protéger toute communication entre leurs salariés.